Arrivé à Génération Foot en octobre 2014, aux côtés de Sabali et Abou Lo (désormais au FC Metz), Dominique Mendy, milieu de terrain de 25 ans, a connu huit années marquantes avec le club de Déni.
Aujourd’hui sociétaire du Al Najaf FC en Irak, après un passage au Stade Tunisien, le natif de Thiès continue d’écrire sa propre histoire. Sacré meilleur joueur étranger du championnat irakien la saison dernière, Dominique reste pourtant profondément attaché à ses racines sénégalaises malgré les sollicitations.
Dans cet entretien, il revient sur son parcours, son lien indéfectible avec GF, et partage son regard sur le football local ainsi que ses ambitions en sélection nationale.
1-Dominique, peux-tu nous retracer les circonstances de ton arrivée à Génération Foot ?
« Je suis arrivé à GF après des tests à Thiès, grâce à l’école de football Amara Traoré. Après avoir passé les épreuves, on a fait un séjour à Déni Biram, et parmi plus de 300 jeunes, les 14 meilleurs ont été retenus. C’est là que tout a commencé. »
2-Après avoir quitté le club sur un titre de champion, quel a été ton parcours par la suite ?
En 2021, j’ai signé mon premier contrat professionnel au Stade Tunisien. Et depuis 2024, je suis avec le club Irakien de Al Najaf FC, où je vis ma deuxième saison. C’est un parcours que j’assume. Peut-être que si j’étais resté à GF, j’aurais eu d’autres opportunités, mais chacun a son destin. »
3-As-tu été confronté à des obstacles dans ta carrière ? Lequel t’a le plus marqué ?
Non ! Ça va comme je dis chacun a son destin, je suis sorti et j’ai gagné en expérience.
4-Gardes-tu encore des liens avec Génération Foot ? Suis-tu leurs performances ? Bien sûr ! Je parle à certains dirigeants et je regarde tous les matchs.
5-Parmi les joueurs actuels de l’équipe, y en a-t-il un qui t’impressionne particulièrement ?
« Joseph Namatane est celui qui m’impressionne le plus. Il vient de partir au FC Metz, et c’est amplement mérité. J’aime aussi Pa Modou (Mouhamed Dieng) et les frères Aly et Alassane Sy. Ce sont des joueurs qui respirent le talent. »
6-Certains de tes anciens coéquipiers ont intégré la sélection nationale. Que ressens-tu en les voyant franchir ce cap ?
« Voir des amis comme Pa Matar Sarr ou Lamine Camara briller avec l’équipe nationale me motive encore plus.
7-Tu as été désigné meilleur joueur étranger du championnat la saison dernière. As-tu eu des sollicitations de Pape Thiaw ?
Non ! je n’ai pas eu de contact avec lui.
8-Un joueur de deuxième division a récemment été convoqué en sélection. Garde-tu toujours l’ambition de défendre les couleurs du Sénégal ?
C’est une bonne chose et ça prouve que ça peut se faire. Bien sûr que dans un coin de ma tête. Le rêve de chaque joueur c’est de défendre les couleurs de ta nation. Maintenant on ne lâche rien, on va continuer de travailler pour y parvenir.
« J’ai fait toutes les catégories jeunes avec le Sénégal. Aujourd’hui, il y a des approches du côté de la sélection irakienne, mais mon rêve reste de porter le maillot des Lions du Sénégal. C’est un choix de cœur. »
Si ton pays d’accueil te proposait sa nationalité pour intégrer sa sélection, comment réagirais-tu ?
« Non ! Je suis attaché à mon pays natal. J’ai fait toutes les catégories jeunes avec le Sénégal. Aujourd’hui, il y a des approches du côté de la sélection irakienne, mais mon rêve reste de porter le maillot des Lions du Sénégal. C’est un choix de cœur. »
10-Beaucoup reprochent aux joueurs locaux de quitter le championnat très tôt, parfois avec des salaires peu attractifs. Quel est ton regard sur cette tendance ?
« Le championnat sénégalais regorge de talents, mais le volet financier reste un frein. Les joueurs se battent chaque jour, mais ils manquent parfois de garanties, contrairement aux pays africains. »
11-Enfin, quel est ton meilleur souvenir sous les couleurs de Génération Foot ?
« J’ai vécu énormément de choses là-bas, mais le souvenir le plus marquant reste notre deuxième titre de champion du Sénégal, en 2019. On était coachés par Demba Mbaye avec des joueurs comme Bakary Mané, Malick Cissé, Bayo, et bien sûr, Pape Matar Sarr. En 2017, j’étais déjà avec l’équipe première, même si je ne jouais pas encore régulièrement. »
12-Le mot de la fin ?
« Merci à GFTV pour cet entretien. Ça fait toujours chaud au cœur de parler de GF. Je remercie ma famille et tous ceux qui me soutiennent au quotidien. GF est et restera mon club de cœur. »